Les dernières nouvelles du Zanskar Benoît notre dentiste s'est rendu au Zanskar cet été pour y rencontrer ses anciens élèves qu'il a initiés à la chirurgie dentaire depuis quelques années. Il nous donne quelques brèves nouvelles: "La situation était calme au Zanskar; il y a eu cependant un important déploiement militaire et policier pour les élections qui se sont déroulées le 16 septembre. Je me suis rendu à l'école d'amchis de Tungri, où j'ai pu rencontrer les étudiants et les deux professeurs tibétains qui y enseignent la grammaire tibétaine et la médecine et J'astrologie tibétaine. Les deux enseignants sont très satisfaits du niveau et de la motivation de leurs élèves; tous se sont rendus deux semaines au mois d'août près de Kargiak, dans la vallée de la Lugnak, pour recenser les plantes constituant les ingrédients de base de cette médecine. L'année dernière, les deux professeurs ont quitté le Zanskar en novembre par le Jumiam, dans des conditions très difficiles dues à l'enneigement précoce. lis sont revenus en février par la tchadar, et les cours ont pu reprendre en début de printemps. Un médecin zanskarpa est actuellement présent au PHC.(primary heaithcenter) Cependant, la présence des agents de santé au PHC est toujours aussi hasardeuse, hormis l'infirmière Dolma Lhamo qui est toujours à son poste dès l'ouverture chaque matin. Peu de touristes traversaient le Zanskar en ce mois de septembre; pour ne rien arranger, la météo a été très médiocre, avec pluies prolongées, vent violent, nuisant au bon déroulement des activités agricoles ( moissons, vannage, labourage .... ) et innondant encore une fois l'intérieur des maisons". Benoît Camard SPONSOR QUAND TU NOUS TIENS.... Un ami du Ladakh nous disait que lorsqu'il se déplacait au Zanskar il y a une dizaine d'années avec des touristes les enfants leur demandaient des bonbons. Maintenant les parents nous demandent des sponsors nous dit-il. Nous sommes contents de cette évolution. Ceci montre que les familles ont compris l'intérêt des études et le danger des sucreries pour les dents de leurs enfants. Ce qui nous agace un peu c'est le bien fondé de toutes ces initiatives parallèlles aux structures existantes et leur évaluation à long terme. Faut-il encourager seulement les initiatives privées quand on sait que les structures en place pourraient fonctionner beaucoup mieux si les agents occupaient leurs postes. Demander aux agents de santé , aux enseignants aux responsables d'être à leur postes et motivés pour leurs fonctions est une exigeance qu'il nous est plus difficile à imposer il est vrai. Contacter les responsables administratifs, leur envoyer des rapports, développer un partenariat avec cl autres organisations requiert un travail de professionnel et beaucoup de patience. Nous ne doutons pas du courage et de la générosité de tel ou tel responsable d' ONG. Beaucoup de récits nous les montrent sous la neige à 5000m d'altitude et plus, bravant vent et froid pour aller visiter les petits sponsors et prendre une photo de la famille au coin du feu autour d'une tasse de thé au beurre rance. Tel autre recevra une poignée de main du Dalaï Lama ou aura une plaque apposée au mur de l'école pour le récompenser. Nous pensons qu'il ne faut pas se substituer aux décideurs locaux ni aux responsables politiques. Nous pensons que même si nous sommes à l'ère de la mondialisation il ne faut pas refaire du colonialisme. Sans les sponsors nous n'aurions rien pû faire et peut-être n'aurions nous pas continué. Comme il nous faut rendre compte il nous faut nous rendre sur place et vérifier que les problèmes trouvent des solutions, que votre générosité est utilisée à bon escient. Pardonnez nous si vous n'aurez pas tous droit à la photo de votre sponsor. On fera le maximum avec le maximum de simplicité. ~~_1 :: e ii - 1 - des élèves Amchi devant leur école à Tungri